L'agencement d'un Dojo
Culture Judo (ou Budo).
Quelques mots sur l’agencement d’un Dojo
Les dispositions intérieur de la salle où sont installés les tatamis ne doivent rien au hasard ou un simple désir de décoration.
Elles sont une application matériel de l’éthique propre à notre discipline.
Elle vise à permettre :
La meilleure efficacité de l'enseignement ;
Le respect des personnes en assurant sécurité et hygiène ;
Le respect des lieux en assurant ordre et propreté ;
Le respect de l'éthique on définissant les rapports entre tous.
Tout d’abord la signification du mot dojo est « lieu où on étudie la voie » ou on pourrait dire “lieu où l'on s'éveille progressivement par l'étude et par l’enseignement”.
Quelque soit la surface de tatami installé, ceux-ci sont toujours disposés en carré, ou rectangle plus au moins allongé, entouré, lorsque l'espace autorise, d'une surface de circulation.
Ils ont donc toujours quatre côtés. Au Japon, ces cotés ont un nom et une fonction bien spécifiques.
Dans notre pays, ces fonctions étant les mêmes, et en l'absence de traduction facile, nous avons conservé la dénomination japonaise.
Le côté honorifique, dit kamiza (litt. le côté élevé) est situé face au Sud. Le kamiza (également nommé shomen) est le plus souvent décoré d'une calligraphie, de sabres, d'un portrait ou de tout autre objet symbolique de la discipline enseignée. L'enseignant s'assied dos au kamiza.
Le mur d'en face est le shimoza (litt. côté bas), d’où rentre les élèves et côté où ils font le salut. Ceux-ci sont rangés selon un ordre coutumier, qui les classe par grade, ancienneté dans la pratique ou dans le dojo et enfin, si nécessaire, par âge. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest.
C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle, le Joseki.
Cette orientation a une signification symbolique. Assis face au Sud, l'enseignant reçoit en plein la lumière du soleil, qui est la connaissance qu'il doit transmettre. Les élèves, eux, ne peuvent voir cette lumière qu'au travers de la réflexion qu'en offre l'enseignant, qui se doit donc d'être le miroir le plus fidèle possible.
Les pratiquants anciens sont du côté du soleil levant : de par leur ancienneté, ils commencent à comprendre les principes essentiels de leur discipline, alors que les débutants sont encore dans l’ombre.
Le placement des invités du côté des débutants est également un héritage historique. Quand il existait de nombreuses écoles concurrentes, mettre les invités du côté des débutants et loin des anciens rendait difficile aux éventuels espions envoyés par les autres écoles de voir les techniques particulières à ce dojo (toutes les techniques étant alors réputées secrètes).
Il y a bon nombre d’autres symboliques ancestrale ou règles d’origine historique, culturel, pratique (sécurité dû au port des armes), philosophique ou religieuse (shintoïsme, taoïsme). Voir aussi l’article et pdf « le salut en judo, un médium ritualisé de communication » sur le site du club.
Bien sur il convient de respecter les règles de bases comme ne pas marcher pieds nus en dehors des tatamis et de ne pas marcher dessus en chaussette ou chaussure.
D’être ponctuel, le plus discret possible, de demander l’autorisation pour monter sur le tatami en cas de retard etc.
Sources:
Ethique et tradition dans le l’enseignement du judo, collection « culture judo ».
Wikipédia.
Tao-yin.com